Employee advocacy pour plus d'engagement

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#DigitalTrends Compte-rendu de la rencontre du 14 novembre 2018

Salariés, et bien twittez maintenant

Les salariés prennent la parole sur les réseaux sociaux. Et les entreprises les encouragent à le faire. En leur nom.

De l’importance de l’empathie. Alors que les débats sur l’entreprise, à l’heure de la transformation numérique, sont nombreux, Frédéric Fougerat met en lumière la force de l’empathie dans les liens tissés entre les managers et leurs collaborateurs.

Le directeur de la communication et du marketing du Groupe Foncia était invité de #DigitalTrends avec Renaud Marcadet, vice-président Sales, Marketing & Consulting de Sociabble dans un débat animé par David Lacombled.

Des ambassadeurs multiples

« 100% des collaborateurs de Sociabble sont sur les réseaux sociaux. Chacun y prend la parole de manière libre » explique Renaud Marcadet. La portée de ces réseaux, pour l’entreprise, est considérable au regard de la présence affirmée des salariés à titre individuel.  

De ce fait, « pourquoi les collaborateurs ne seraient-ils pas les premiers relais de l’entreprise ? » interroge-t-il. Il est crucial d’évoluer avec son temps quand « les anciennes verticalités sont condamnées » souligne David Lacombled, président de La villa numeris, pour qui, « les entreprises se doivent d’ouvrir les fenêtres sur le monde et permettre à leurs collaborateurs de s’exprimer sur les réseaux sociaux ». L’attention aux parties prenantes est clé. Il convient de « penser aux personnes à qui on s’adresse » explique Frédéric Fougerat.  

S’affirmer dans son individualité

« Il faut une certaine spontanéité dans les réseaux sociaux » explique Frédéric Fougerat, auteur de l’essai Le goût des autres Mes recettes de manager qui prône « une authenticité » comme levier de crédibilité. Il est essentiel d’ « être honnête et cohérent ». « Les collaborateurs ont envie de prendre la parole » note le vice-président de Sociabble relevant leur grande compréhension des réseaux sociaux. Il convient de rester soi-même et non d’endosser un rôle. Aussi, Renaud Marcadet conseille de « laisser le plus de liberté à chacun ». Il explique : «  de toute façon les collaborateurs sont sur leur téléphone. Est-ce que l’on veut qu’il y aillent pour leur métier ? Il faut évoluer avec son temps». Pour lui, il faut prendre en compte l’expression en tant que personne en se sentant libre de s’exprimer et de commenter.

« Les collaborateurs sont très fiers de parler de leur entreprise » explique Frédéric Fougerat mettant en exergue l’importance de l’adhésion. «C’est l’enjeu à venir ». Aussi, en faisant des collaborateurs des ambassadeurs de l’entreprise, « meilleurs, ils vont être, plus dangereux, ils vont être. Cela peut-être un retour du bâton » prévient-il.

Pour Frédéric Fougerat, les valeurs sociales sont clés. «Dans valeur sociale, il y a le mot « valeur ». L’entreprise bénéficie du niveau d’influence des collaborateurs et eux bénéficient de la valeur de l’entreprise ». Pour lui, cette valeur devrait être prise en compte par les professionnels des ressources humaines dans la phase de recrutement en se posant la question : « qu’est-ce que cette personne représente socialement ? ».

Au regard des disparités qui peuvent être présentes au sein des entreprises, il est crucial « d’adapter les programmes d’ambassadeurs aux différentes populations» souligne le directeur de la communication et du marketing du Groupe Foncia. Le rôle joué par le management est clé. Renaud Marcadet note l’importance de « réengager les équipes ».

Accompagner

L’accompagnement est essentiel. Ce travail mené auprès des collaborateurs permet de «  faire prendre conscience des risques » explique Frédéric Fougerat évoquant « la protection de la réputation ». Les freins et les craintes sont à enlever. Renaud Marcadet évoque ainsi le discours tenu à l’égard des collaborateurs. Ces derniers doivent ainsi être vigilants avec la confidentialité. « Le premier frein consiste à savoir s’ils ont droit ou non de partager ». Il présente ainsi, dans une démarche de clarification, l’apport d’un outil regroupant l’ensemble des contenus. Les accompagner consiste aussi à les aider à  déceler et « identifier les fake news ». C’est aussi leur permettre de « comprendre l’impact pour l’entreprise et pour eux-mêmes » en les accompagnant pour que les ambassadeurs puissent véritablement s’approprier l’information à travers notamment une plateforme de contenus.

Le contenu de marque se doit d’être discret. « On insiste beaucoup sur l’importance d’avoir 60 à 70% de contenu où le logo de la marque n'apparaît pas » note Renaud Marcadet. L’importance de retranscrire la réalité est relevée. En plus des salariés, il convient de former le management et le middle management à « la libéralisation de la parole » pour Renaud Marcadet. Le management « fait la différence » pour Frédéric Fougerat qui loue « une relation de confiance réciproque. Le bien-être au travail passe par une mission claire et une relation humaine très forte humaine ». Une histoire qui se façonne au fur et à mesure aussi bien sur les réseaux sociaux que dans l’entreprise en confiance.   

:: Pour aller plus loin :

>> Découvrir Sociabble le 4 décembre 2018

>> Sondage BVA-La villa numeris-Microsoft

>> Fiche de lecture « Le Goût des Autres » de Frédéric Fourgerat

>> L'interview de Renaud Marcadet sur le blog de Sociabble