Petit-déjeuner de rentrée
Acteur d’un nouveau monde
Une nouvelle saison en perpective avec les principaux projets de notre think tank et des interventions d’experts
Lors de son petit-déjeuner de rentrée, mercredi 21 septembre 2022, dans les locaux de Onepoint, La villa numeris a présenté les travaux et l’agenda de sa nouvelle saison. Occasion de confirmer la volonté d’ouverture du think-tank envers l’ensemble des publics et son attention toujours constante aux enjeux du numérique.
Un modèle ouvert du numérique
«La villa numeris œuvre pour un modèle ouvert, interopérable et européen du numérique» explique son président, David Lacombled. Le think tank entend bien à travers le numérique, «remettre dans une dynamique des personnes parfois éloignées des centres de décision». L’enjeu de pédagogie est là à l’image du lien entre homme et machine : «s’il y a un bienfait individuel, il peut aussi parfois y avoir rejet social très fort» explique David Lacombled.
«Notre but est d’embarquer tout le monde» explique-t-il. La carte blanche de la matinée est assurée par le cofondateur de l’association Diversidays, Anthony Babkine. D’emblée, il met un exergue l’importance de «la société numérique» où il importe «d’inviter à la fête des gens très différents».
Si, pour Anthony Babkine, «le numérique a changé beaucoup de choses, ce n’est pas le cas sur les modes de recrutement». Il évoque ainsi «les femmes de quartier de plus de 40 ans qui sont les grandes absentes». Il s’agit de «revoir les grilles très normées». Convaincu, Anthony Babkine explique qu’avec le numérique, on pourra «faire émerger de nouvelles générations d’entrepreneurs».
Pour une industrie numérique qui répond aux enjeux
«Nous vivons une scission du monde» décrypte en introduction de la matinée, David Lacombled avec «deux puissances numériques efficientes : les Etats-Unis et la Chine».
Le numérique se voit endosser «de responsabilités particulières à un moment où le défi climatique est majeur». Pour David Lacombled ; «l’industrie du numérique doit faire partie des meilleurs élèves pour y répondre».
Face aux nombreux enjeux auxquels la société est confrontée, La villa numeris a mis en place des task force. La Task force #Média poursuit ses travaux sur «l’avenir des business model dans les médias». Avec celle consacrée à la #Santé, le think tank entend «retisser des liens entre les start-ups, les organisations publiques et les grandes entreprises». Autre Task force : #Work entend «mettre un cadre» et initier des propositions. Avec le groupe de travail #DataTransfer, La villa numeris confirme «sa capacité à prévoir et à anticiper». Enfin, la Task force #NoFakeNews «pointe du doigt le marché des fake news financé par des entreprises qui ne le savent pas elles-mêmes» explique David Lacombled évoquant le futur guide des bonnes pratiques en lien avec les écoles membres du think tank. Outre ses rendez-vous réguliers, #DigiLex l’Observatoire des enjeux législatifs, #DigitalTrends décryptant les grandes tendances du numérique ou encore #DMm Digital Mappemonde, au rendez-vous des dirigeants, avec en particulier Pierre Louette, PDG du Groupe Le Parisien-Les Echos, et Pascal Demurger, PDG de la MAIF, d’ores-et-déjà planifié, La villa numeris participera à plusieurs événements à l’image des assises de Fondation IA pour l’école le 30 novembre à l’Institut de France ou encore #DataTransformation en janvier prochain à Bercy pour une 3e édition en partenariat avec Netexplo. Elle sera aussi partie prenante, en juin 2023, de l’Observatoire Technologie & Souveraineté numérique» qui se tiendra au siège des Echos.
Un nouveau monde
Proposant des travaux de fond sur les sujets émergents, La villa numeris a initié la série «in metaverse» en huit épisodes. Il s’agit, rappelle David Lacombled, d’«opérer d’études pour disposer de benchmark et d’insights pour être concrêt et éviter tout fantasmes». Le premier épisode sera consacré à la formation. Une séance de restitution aura lieu à la Chambre des Métiers et d’Artisanat d’Ile de France le 13 octobre 2022. La série se déclinera sur des thèmes variés allant de l’éducation au sport en passant par la culture.
Car oui, un nouveau monde façonné par les géants du numérique se dessine. Intervenant à la matinée de rentrée du think tank, François Druel évoque les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple), «ces entreprises qui s’attaquent à des cœurs de métier et qui, y étant parvenues, inventent un système ou font bouger les écosystèmes existants tout entier». Celui qui, avec Guillaume Gombert a coordonné le livre «GAFANOMICS – comprendre les super-pouvoirs des GAFA pour jouer à armes égales» (Eyrolles, 2020) évoque Uber qui «a modifié l’écosystème des taxis du monde entier, obligeant les compagnies de taxi à pivoter et à s’adapter». Élargissant le concept de GAFA à d’autres organisations, il explique notamment que «Doctolib change complètement l’écosystème de l’administration du système de santé».
Pour le professeur consultant et enseignant, les Gafa constituent un nouveau paradigme économique, après les approches proposées par les physiocrates (la valeur est dans la nature), puis la société industrielle (la valeur est dans le produit) et la société de consommation (la valeur est dans la vente). Enfin, nous voici entrés dans la société des Gafa qui décalent encore la valeur, qui aujourd’hui est dans le login. Pour François Druel, en effet, les Gafa «n'ont pas des clients mais des logins». Plus largement, contrairement aux approches précédentes qui se fondaient sur le contrôle de la rareté, les GAFA organisent l’abondance pour s’imposer par l’expérience. La résultante, nous la vivons toutes et tous au quotidien : les GAFA sont devenus «un style de vie». En témoigne, par exemple, les évolutions du dress code en entreprise ou encore «le mode projet et les méthode agile» qui ne sont plus cantonnés à la réalisation de projets informatiques. Alors, avec agilité et perspicacité, La villa numeris est prête pour sa rentrée.