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Le numérique comme auxiliaire de santé
Seule une transformation en profondeur pourra permettre de maintenir une qualité de soin
Si le système de santé tient grâce à la qualité et l’implication de ses personnels, son modèle d’aide et de remboursement peut être sérieusement mis à mal face au défi de la dette publique et de l’accélération du vieillissement de la population.
David Lacombled rappelle que «aujourd’hui, un français sur cinq a plus de 65 ans et que ce sera un sur quatre à l’horizon 2050.» Plus finement, «au-delà de 75 ans, on aura une très nette accélération d’ici la fin de la décennie en cours : quatre millions de français ont plus de 75 ans et ils seront six millions en 2030». «C’est l’âge à partir duquel on peut perdre en autonomie ou avoir des problèmes beaucoup plus sérieux».
Pour le président de La villa numeris, la solution n’est pas de construire des hôpitaux. «Quand bien même on aurait les moyens de le faire, il y serait difficile d’avoir des personnels formés et qualifiés». Dès lors, «le numérique peut jouer un rôle majeur d’auxiliaire de santé à condition de changer d’état d’esprit» pour être plus «dans l’anticipation». Il note au passage que désormais « le ministre de la Santé est aussi celui de la Prévention».
David Lacombled rappelle le succès de la téléconsultation, à la faveur de la crise sanitaire «signe que les professionnels et les patients ont su s’y mettre». «De nombreuses solutions existent pour fluidifier les parcours. Notamment pour faciliter l’accueil aux urgences ». «Désengorger les hôpitaux, c’est aussi se donner plus de chances de mieux soigner. » D’autant plus que «les patients préfèrent être globalement chez eux, maintenus à domicile. Faut-il encore une qualité de soin, de signalement des problèmes et d’accompagnement».
«Sans explication, il n’y a pas d’acceptation des outils du numérique ». Face aux inquiétudes que son développement peut susciter «dans une sphère relavant de l’intime», «il faut rassurer avec des systèmes sécurisés, fiables et simples». «Comme dans tous les autres secteurs», pour le président de La villa numeris, en matière de santé aussi, «la numérique, c’est l’affaire de tous. Et cela se nourrit du partage, savoir et talents.»
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