«Avoir la liberté d’agir et de choisir»

«Avoir la liberté d’agir et de choisir»

#experiences18

« S’améliorer soi-même »

La villa numeris animait une session « Entrepreneur de soi-même » lors l'évènement de Microsoft, #Experiences18, le 6 novembre 2018. Patrick Lévy-Waitz, président du groupe Freeland et de la Fondation Travailler autrement et Caroline Bloch, directrice des ressources humaines de Microsoft France étaient interrogés par David Lacombled, président de La villa numeris et de La Station de Saint-Omer.

« La seule révolution possible c’est d’essayer de s’améliorer soi-même en espérant que les autres fassent la même démarche. Le monde ira mieux alors ». Les mots de Georges Brassens, cités par Patrick Lévy-Waitz résonnent tant ils révèlent l’état d’esprit des salariés et la dynamique de l’apprentissage dans les entreprises où les remises en question sont légion.

Le travail, « une option dans nos vies », David Lacombled

« La première marque à vendre c’est soi-même » explique David Lacombled dans l’introduction de la table ronde. Il s’agit de se présenter en tant que personne avec ses compétences, au-delà d’un statut de salarié ou d’entrepreneur car « le travail devient une option dans nos vies » pour le président de La villa numeris.

« Avoir la liberté d’agir et de choisir », Patrick Lévy-Waitz

Caroline Bloch, directrice des ressources humaines de Microsoft France souligne que l’ « on est de plus en plus tourné vers des recrutements sur la compétence. Le nombre de passerelles augmente ».  « Il y a une aspiration à décider aujourd’hui de la façon dont on veut travailler » relève Patrick Lévy-Waitz. Il affirme ainsi : « chacun poursuit un rêve : avoir la liberté d’agir et de choisir. » David Lacombled évoque ainsi les 70% des Français de moins de 30 ans en âge de travailler qui se rêvent indépendants. Ils sont 10 fois moins à se projeter dans une entreprise classique d’après l’étude Deloitte & ESSEC sur le coworking à Paris et en Ile de France de juillet 2017.

S’appuyer sur le collectif pour apprendre

« Être agile collectivement » Caroline Bloch  entend « accompagner [ses] clients dans leur transformation » relève cette « transformation culturelle ».  Il est crucial d’agir « collectivement ». En effet, les individus ont « besoin de lien ». L’apprentissage est le maitre-mot relevé lors de cette table ronde. Les intervenants louent un environnement qui incite à apprendre. « Si vous n’êtes pas en permanence en train d’apprendre, vous perdez du terrain » relève Patrick Lévy-Waitz.

« Pour motiver un collaborateur, il faut un travail intéressant, où l’on apprend, un manager efficace qui peut accompagner sur la transformation et l’environnement de travail » souligne Caroline Bloch qui relève « la nécessité d’augmenter dimension collective » du travail. Cela permettra d’«  être plus efficace pour répondre aux besoins des clients ».

« Prendre le parti de la confiance », Caroline Bloch

La confiance est clé. « Je vous engage à prendre le parti de la confiance. Cela permet de libérer l’organisation du travail » lance-t-elle à la salle. Les responsabilités peuvent être transférées à d’autres. Il convient de s’inscrire dans des environnements conviviaux où le partage est maître. Patrick Lévy-Waitz évoque ICI Montreuil, communauté de créateurs, où l’on « refabrique des métiers d’art ».

De la flexibilité et de la plasticité en entreprise

« Les nouvelles façons de travailler intègrent la question digitale qui embarquent des croyances et des convictions » souligne Patrick Lévy-Waitz. Pour lui, L’Etat et les puissances publiques « ont failli sur ces questions ». « Les questions relatives au travail s’inscrivent d’abord dans un territoire » souligne-t-il.

Il ne s’agit pas, pour les entreprises, de proposer uniquement un emploi. Caroline Bloch souligne ainsi la « nécessité pour l’entreprise d’imprimer globalement ». Elle explique que dans les enquêtes annuelles de Microsoft auprès des salariés, « la flexibilité » fait partie des premiers items. L’entreprise se doit d’être flexible. Elle s’apparente à un lieu de partage. « Le lieu est devenu un enjeu central » dans un contexte où « il n’y a plus de frontières entre temps de travail et temps personnels » souligne Patrick Lévy-Waitz. Aussi, Caroline Bloch évoque le siège de Microsoft France à Issy-les-Moulineaux. « C’est devenu un lieu de partage ».

L’humain doit y prendre sa place. Une relation empathique est prônée. Caroline Bloch relève le « développement d’une capacité à créer une relation empathique avec [son] client ».  Les plus fragiles « doivent être accompagnés » insiste Patrick Lévy-Waitz. Pour David Lacombled, « l’entreprise se doit de devenir un hub ou fusionne les hommes, les savoirs et les savoir-faire ».