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Présidentielle, le sacre du numérique
A cinquante jours du premier tour de l’élection présidentielle, le numérique est parfois rendu responsable d'un manque d’idées nouvelles
«On n’imagine pas une campagne électorale se faire sans les réseaux sociaux» selon David Lacombled pour qui elle ne pourra pas se jouer non plus que sur ceux-ci.
Le président de La villa numeris, dans sa chronique mensuelle sur B SMart, estime qu'il faut «dépasser les réseaux sociaux et mettre en place une véritable stratégie avec des moyens et des outils pour organiser sa campagne, porter son discours, séduire et convaincre des électeurs». Lesquels «se sont adaptés à ce nouveau temps imposé par les réseaux sociaux. Dès lors, ils semblent plus volatiles.» Cependant, pour lui, «il faut veiller à ne pas accuser ces réseaux de tous les mots. Même si c’est une tradition de jeter l'opprobre sur le dernier média arrivé. Au temps de l’antiquité, les orateurs étaient accusés de détourner le débat public au profit des belles paroles. On a vu récemment l’importance de maîtriser sa parole. Ce qui vaut pour les meetings vaut également pour les réseaux qui agissent comme une loupe sur tout ce qui s’y dit, surtout quand cela sort des sentiers battus.»
Les candidats doivent disposer d'une «plateforme permettant de gérer le fichier des contacts, de collecter des dons, d'animer un site Web, de recueillir des contributions, d’organiser des opérations bien réelles celle-ci telles qu'un tractage sur un marché. Le plus connu des logiciels électoraux et le plus utilisé en France s’appelle NationBuilder. Les sites Web d’Eric Zemmour, de Fabien Roussel, de Yannick Jadot sont construits sur cette même base et donc hébergés aux Etats-Unis. C’était également le cas d’Emmanuel Macron en 2017. Pour cette élection, on verra.»
«Internet est un formidable outil pour mobiliser et fédérer. On l’a vu avec des mouvements comme celui des Gilets Jaunes permettant la transmissions des messages. A condition d’avoir constitué un réseau prêt à l’emploi et à l’activer. Mais les outils ne sont rien s’il ne créent pas des rendez-vous. Ceux des Gilets Jaunes, c’étaient les ronds-point et les villes le samedi. Le rendez-vous des candidats sera décisif : le 10 avril prochain» pour le premier tour de la présidentielle.
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