2024: l’Odyssée de l’IA avec l’Opinion

2024: l’Odyssée de l’IA avec l’Opinion

Soirée du 01/10/24 | Compte-rendu et replay vidéo

Au cœur de l’intelligence artificielle

Un voyage épique au coeur de l’IA autour de trois thématiques dans l’entreprise, dans nos vies et dans l’économie

La première édition de l’événement de l’Opinion «2024: L’Odyssée de l’IA» animée par son rédacteur en chef, Rémi Godeau, s’est tenue le 1er octobre au Théâtre de la Tour Eiffel, avec notre think tank pour partenaire.

A la fois créative et originale, cette soire a mis en perspective les enjeux de l’intelligence artificielle (IA). Retour sur cette soirée avec un focus sur la table ronde «Les entreprises européennes sont-elles prêtes à adopter l’IA dans leur quotidien» animée par David Lacombled, président de La villa numeris.

L’IA on stage

Comme à toute table ronde, le public s’adresse aux intervenants pour poser ses questions autour de l’IA. Cette fois, pourtant, l’interlocutrice – par ses réponses en direct à la salle - a suscité une grande curiosité. Il s’agit en effet de l’égérie virtuelle de L’Opinion nommée Elysia. Présente dès l’ouverture avec Cyril de Sousa Cardoso, PDG de Polaria et Rémi Godeau, elle est intervenue à plusieurs reprises notamment pour effectuer des tours d’Europe. Aussi, il s’agit pour Cyril de Sousa Cardoso de «montrer l’état de l’art» pour mieux s’interroger : «de quelle incarnation a-t-on envie?» Souhaite-t-on «donner un visage à l’IA et la genrer?».

Avec le discours d’ouverture, «L’IA en Odyssée», Jean-Gabriel Ganascia, professeur des universités, chercheur au LIP6 – Sorbonne Université et auteur de «L’IA expliquée aux humains» a montré l’importance de «revendiquer le droit de s’affranchir du numérique».

Et les talents ?

Les avis sont unanimes: les talents sont cruciaux dans ce secteur. D’ailleurs, la présentation des 100 qui font l’IA en Europe par Rémi Godeau et Zineb El Honsali-Abridi, associée chez Oliver Wyman montre combien l’Europe est un vivier avec «3 grands hubs» : le Royaume-Unis, l’Allemagne et la France.

A la question de Muriel Motte, journaliste à l’Opinion sur la dépendance aux Etats-Unis, Xavier Boileau, partner d’Olivier Wyman, la juge «embêtante», car, précise-t-il, «on a tous les talents». Il invite à «mettre en place une architecture modulaire, à comprendre l’écosystème et à éduquer». Un conseil quant à l’IA? A la fin du face-à-face avec Rémi Godeau, Fabrice Asvazadourian, CEO de Sopra Steria Next note qu’il n’y a «pas le choix. Il faut y aller!» Il est, d’ailleurs, nécessaire pour lui de «dépasser la malédiction des POCs jamais déployées». Joëlle Barral, directrice de la recherche fondamentale de Google Deepmind relève que «l’Europe a la chance d’avoir énormément de talents. Il faut faire attention à cultiver les talents!»

L’IA au bureau - de l’innovation

«Un mot d’ordre: innovez! Il en restera toujours quelque chose», lance David Lacombled lors de la table ronde «Les entreprises tech sont-elles prêtes à adopter l’IA dans leur quotidien?». La réponse est bel et bien oui, en témoignent les exemples des trois grands témoins.

Guillaume Leboucher, CDO de Docaposte, la filiale numérique du groupe La Poste évoque ainsi l’application Dalvia Santé réalisée par Docaposte avec des médecins. Cette solution permet de faire gagner du temps aux professionnels du santé – notamment pour les urgences et arriver très rapidement au dossier médical d’un patient. «A partir d’une IA générative , Mistral AI, nos algorithmes permettent de synthétiser les données et d’apporter plus d’informations», explique-t-il. Il décrypte : «on voit l’IA à 2 niveaux dans l’entreprise». Il s’agit, d’une part, de «l’IA prédictive» qui est surnommée «la vieille IA» consistant, par exemple, à «prédire un taux de vente dans un magasin, une panne, une fraude à condition d’avoir un bon data scientist et de bonnes datas». Et d’autre part, «l’IA qui apporte l’automatisation». Elle sait «relier des bases de données» et permet là de «mieux utiliser la connaissances clients». Il loue le rôle du data scientist qui «propulse l’IA au sein de l’entreprise». Aussi, il s’agit de faire en sorte que «l’IA soit un outil de l’entreprise». Il précise d’ailleurs que «derrière IA, il y a le machine learning, l’apprentissage machine», trop souvent oublié dans les discours.

L’IA permet aussi  «d’exempter l’humain d’une tâche qui n’est pas passionnante», explique André Brunetière, chief product and innovation officer de CEGID, solution de logiciel de gestion. C’est l’IA prédictive qui est là mobilisée au service de l’information financière. L’IA générative permet ainsi d’ «avoir un traitement de l’information plus rapide et instantané, d’informer l’entreprise de sa réelle situation au jour le jour» mais également de «donner le pouls d’une entreprise aux collaborateurs à la direction comptable».

Pour Guillaume Deudon, CDO de Somfy, entreprise spécialisée dans l’automatisation et la domotique, l’IA permet de «transformer nos métiers, les rendre plus efficaces, plus automatisés». Les moteurs produits par Somfy sont connectés et «dotés d’un micro conducteur». Il relève que les algorithmes intelligents offrent l’opportunité de «mieux piloter les ouvertures de la maison, d’analyser l’ambiance thermique et d’optimiser le confort thermique. L’IA vient changer la proposition de valeur de nos produits».

De la confiance

André Brunetière incite à «comprendre l’algorithmique pour en tirer le meilleur et en connaitre». Il incite à «former les utilisateurs finaux, les faire apprendre à discerner, critiquer ce que produit l’IA . Tout un pan de l’éducation est à créer!»

Guillaume Deudon le confirme relevant l’importance d’«éduquer nos clients finaux. Quand j’achète un produit connecté, il s’agit de savoir et de comprendre les risques» pour ainsi «avoir confiance dans les produits». Il évoque l’univers de Somfy. «On est dans des écosystèmes traditionnels – avec les métiers de la mécanique. Il y a un énorme travail de communication et au-delà de formation et d’accompagnement». Il invite à «se faire accompagner par des partenaires et d’appuis français, européens et internationaux. On a une richesse d’options!».

Pour Guillaume Leboucher, «en Europe et en France on a de bons talents mais pas assez». Aussi, il salue les écoles qui participent à la formation à l’image de celle du Groupe La Poste avec «L’Ecole Data & IA». Pour lui, «la vraie question, c’est l’industrialisation et les talents». Il rappelle qu’ «on aura de l’IA partout, dans la vie personnelle, dans les organisations». Aussi, pour lui chacun doit «construire sa propre Odyssée de l’IA!»

:: Replay vidéo

Les entreprises européennes sont-elles prêtes? Table-ronde animée par David Lacombled, président de La villa numeris, avec André Brunetière, directeur de l’Innovation de CEGID, Guillaume Deudon, CDO de Somfy, et Guillaume Leboucher, CDO de Docaposte et fondateur d’Openvalue.

  • Et aussi, toutes les vidéos séquencées de la soirée sur YouTube >> Regarder

:: Pour aller plus loin :

  • Les 100 qui font l'IA en Europe, la sélection par l’Opinion et le Cabinet Oliver Wyman de 100 personnalités incontournables >> Découvrir
  • Clic-clac, Les photos de l’événement >> Voir
  • L’IA expliquée aux humains, Jean-Gabriel Ganascia, Editions du Seuil >> Acheter
  • #DigitalCitizen, la chronique hebdomadaire de David Lacombled dans l’Opinion >> Lire