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Numérique : de la transition à la souveraineté
La notion de souveraineté est désormais omniprésente dans les débats politiques et économiques
Selon David Lacombled, «La souveraineté est servie à toutes les sauces, du numérique, de la santé, de l’alimentation,...».
Dans sa chronique le président de La villa numeris rappelle «qu’il y a dix ou quinze ans, les souverainistes étaient honnis». «Aujourd’hui, tout le monde a le mot "souveraineté" à la bouche.» Selon Tagaday, «le mot a été prononcé 75.000 fois en 2021» en presse, télés et radios contre «43.000 fois l’année précédente et 15.000 fois en 2011. En dix ans, il est cité cinq fois plus». Pour lui, c’est «un mot valise où on met ce qu’on veut dedans, de repli sur soi, de protectionnisme et d’indépendance».
Si on s’en réfère à l’étymologie, «la souveraineté consiste à reprendre le dessus sur le cours des choses» montrant notamment les défis en matière technologique sur les marchés du cloud et des puces électroniques.
Pour regagner des parts de marché, «l’indépendance s’affirme en faisant des choix, selon David Lacombled, parce qu’à vouloir être bon partout, on l’est nulle part.» Citant Emmanuel Combes et Sarah Guillou, qui avaient dessiné le «mythe du potager consistant à vouloir tout faire soi-même» dans leur essai «Souveraineté économique : entre ambitions et réalités» (Fondapol), il souligne que «la souveraineté économique, c’est avant tout de s’assurer de la disponibilité de produits essentiels.»
Cela revient à «faire le choix de ce qui nous est précieux et vital». Au lieu de «construire des cathédrales numériques» il faut disposer des clés de voûte sans lesquelles rien est possible en affirmant nos valeurs de dignité humaine, de respect de la propriété et de la vie privé».
«Si l’Europe, avec ses 500 millions d’habitants et de consommateurs, est le bon échelon en matière économique face à deux continents numériques efficients, les Etats-Unis et la Chine, alors que les citoyens ont tendance à se replier sur eux, à rester chez et à ne jurer que par le local, les décisions doivent être prises au plus proche d’eux».
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