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Plaidoyer La villa numeris - Rakuten

Faire de l'IA une priorité nationale

Dans un monde en perpétuelle évolution où les technologies de l'intelligence artificielle jouent un rôle de plus en plus prépondérant, il est urgent de faire de la culture de l'IA une priorité, en France et en Europe

Alors que la La Commission de l'intelligence artificielle (IA) a récemment rendu son rapport au Président de la République, La villa numeris appelle à une nécessaire structuration de l'écosystème européen de l'IA, ainsi qu'à la création d'un géant européen dans le domaine, dans son plaidoyer «Pour une IA à impact positif».

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La villa numeris a constitué un groupe de travail dirigé par Fabien Versavau, PDG de Rakuten France, accompagné de Marie-Aude Aufaure pour la coordination et la rédaction du plaidoyer, avec la participation de Judith Andrès, executive head media & Digital chair de l’ESSEC Business School, Terence Cabot, associé de Latournerie Wolfrom Avocats, Ysens de France, docteure en droit international public, spécialisée en robotique militaire terrestre, Guy Mamou-Mani, fondateur du Groupe Open et Maurice N'Diaye, fondateur de Descartes & Mauss. La villa numeris a également interrogé des acteurs d’horizons variés, scientifiques, philosophes, directeurs data/IA ou innovation, responsables syndicaux, professeurs qui ont partagé leurs visions de l’IA à impact positif, synthétisées dans ce plaidoyer.

Faire de la culture de l’IA une priorité nationale

Au-delà de la maîtrise de l’outil technique – certes essentielle –, le rapport formule plusieurs propositions pour démocratiser l’accès à l’IA en France, ces technologies pouvant avoir des impacts positifs dans de nombreux domaines de la société, comme la santé ou l’environnement. Il convient ainsi de développer l’esprit critique et d’analyse, ainsi que de prendre en compte le rôle crucial du monde éducatif en la matière. La création de modules sur le numérique à partir du collège et de lancement de cours d’initiation à l’IA gratuits dès le plus jeune âge sont proposés. La mise en place d’un site web dédié à l’IA, pour informer le grand public et les acteurs économiques, pourrait également être assurée par l’État.

Pour La villa numeris, l’IA peut aussi être un levier pour lutter contre l’illectronisme au sein de la population française: «Les outils d’IA générative sont accessibles à tous, sans nécessité de programmer, et constituent une formidable base de connaissances et de savoirs. Un grand effort d’acculturation est nécessaire pour éviter une nouvelle fracture numérique, et permettre à tous les citoyens d’avoir les cartes en main pour jouer pleinement leur rôle dans notre société, participer à cette nouvelle grande conversation mondiale.», rappelle Fabien Versavau, PDG de Rakuten France et Executive Officer de Rakuten Group, qui a dirigé les travaux.

Structuration de l'écosystème de l'IA et création d’un géant européen: un impératif stratégique

La structuration de l’écosystème et une approche multi parties prenantes doit permettre de se poser les bonnes questions sur les usages: font-ils gagner du temps? Du business? Quel est leur impact sur les recrutements? Sur le bilan carbone de l’organisation? Pour pouvoir mieux répondre à ces questions, et parvenir à une IA responsable, les membres du groupe de travail proposent l’intégration de spécialistes de ces technologies dans les COMEX des entreprises, afin de faciliter l’appropriation de ces outils par les acteurs économiques.

Au-delà de la France, La villa numeris plaide en faveur de la création d’un géant européen en IA: «Un groupe conséquent d’entreprises européennes qui collaborent autour d’un projet commun peut y arriver. Ce fer de lance pourrait prendre la forme d’un géant du numérique européen à travers un consortium de différents pays», propose le plaidoyer.

L’IA comme facteur d’une nouvelle donne géopolitique

La villa numeris souligne également dans son rapport que la souveraineté politique et le pouvoir des États vont s’effriter, sous l’effet de la progression des technologies d’IA. En effet, ces technologies ont le potentiel de redéfinir les équilibres géopolitiques, en affaiblissant les États.

«L’IA est un outil de puissance et de pouvoir qui peut permettre de peser sur l’ordre international, donnant ainsi moins de pouvoir aux États. Elles grignotent les fonctions régaliennes de l'État petit à petit, affaiblissant les États et leur autorité» analysent les auteurs du rapport.

À l’approche des élections européennes, il devient donc impératif pour l'Europe de prendre des mesures audacieuses et concertées pour relever les défis et saisir les opportunités offertes par l'IA, afin de rester compétitive sur la scène internationale, mais aussi garantir un avenir prospère pour ses citoyens.

Pour David Lacombled, président de La villa numeris: «Nous encourageons l’élaboration de cadres législatifs adaptés à l’évolution rapide de l’IA – ni trop, ni trop peu – qui puissent à la fois stimuler l’innovation et prévenir les risques potentiels. L’Europe se distingue par son souci des êtres. En cela, elle peut servir de modèle. L’IA à impact positif est un vecteur d’avancement sociétal, économique et environnemental. Nous appelons à une action collective des gouvernements, des entreprises et de la société civile pour réaliser cet objectif ambitieux.»

Pour Fabien Versavau, PDG de Rakuten France et Executive Officer de Rakuten Group, qui a dirigé le groupe de travail: «En collaborant avec La villa numeris et tous les participants du groupe de travail, nous appelons à une action collective pour façonner un écosystème de l'IA qui bénéficie à tous. Cette construction doit être collective et inclusive, de l’Europe à l’État, du citoyen aux entreprises. Travailler à une régulation plus souple ne signifie pas rogner sur nos valeurs – bien au contraire, brider l’innovation serait plus délétère encore pour leur promotion.»

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:: Pour aller plus loin

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:: Personnalités auditionnées

  • Serge Abiteboul, chercheur à l’INRIA et membre de l’Académie des Science,
  • Massih-Reza Amini, délégué scientifique en charge de l’IA à CNRS Sciences informatiques,
  • Nicolas Blanc, secrétaire CFE-CGC à la transition économique,
  • Renaud Bauvin, Senior Engineering Manager chez Criteo,
  • Laurent Bibard, professeur de Philosophie et de Gestion à l’ESSEC,
  • Frédéric Bardeau, président-fondateur de Simplon,
  • Jalal Fadili, directeur du Centre AISSAI et délégué scientifique à CNRS Sciences informatiques,
  • Jean-Gabriel Ganascia, professeur Sorbonne University et membre de l’Institut Universitaire de France,
  • Alain Goudey, directeur du digital de Neoma Business School,
  • Isabelle Hilali, fondatrice et CEO de Datacraft,
  • Nathalie Laneret, VP Government Affairs and Public Policy de Criteo,
  • Raphaël-David Lasseri, fondateur et CEO de Magic Lemp,
  • Guillaume Leboucher, CDO Docaposte et fondateur d’Openvalue,
  • Christophe Lienard, directeur de l’innovation du groupe Bouygues,
  • Julien Malaurent, co-directeur du Metalab ESSEC,
  • Laurence Matthys, chargée de missions transverses, CFE-CGC,
  • Antoine Petit, président-directeur général du CNRS,
  • Roxana Rugina, executive director de Impact AI,
  • Anastasia Stasenko, co-fondatrice de Pleias
  • Marianne Tordeux Bikker, directrice des Affaires publiques de France Digitale

:: Membres du workshop

Notre groupe de travail est présidé par Fabien Versavau. Marie-Aude Aufaure en assure la coordination.

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